Le Parc National de la COMOË

 

FEUX DE BROUSSE

Les feux d’origine naturelle sont provoqués le plus souvent par la foudre, plus rarement par l’effet lenticulaire de morceau de roche ou par des étincelles produites par le choc de pierres. Il a été également prouvé que, dans certaines formations herbeuses, une ignition spontanée pouvait survenir dans de grandes quantités de matières organi-ques semi-humides. Le nombre des feux d’origine naturelle est toute-fois infime par rapport aux incendies provoqués par l’homme.

Chaque année, entre novembre et décembre, la majeure partie de la savane du Parc brûle. Les feux de brousse sont parfois allumés par des touristes et des gardes du Parc, mais principalement par des bra-conniers qui facilitent ainsi grandement leur chasse : les flammes effarouchent les animaux, les conditions de visibilité sont nettement améliorées et les animaux pâturent volontiers sur les nouvelles pousses d’herbe fraîche et riche en substances nutritive des surfaces brûlées.

Sols après des feux de brousse

En conséquence, les feux de brousse représentent un moyen impor-tant d’améliorer l’observation des animaux pour les visiteurs des parcs nationaux. En brûlant à des périodes adéquates et en contrôlant les feux, on peut ainsi provoquer aussi une amélioration des conditions alimentaires de la faune.

Un brûlage incontrôlé, sans plan directeur, comme c’ est le cas jusqu’à présent, mène à une érosion et une dégradation du sol. Pour conserver la diversité des espèces d’animaux et de plantes menacées par les incendies, il serait indispensable d’agir de façon alternative, périodique et sectorielle selon un plan d’exploitation de l’administration du Parc.

Les pistes font office de pare-feu

Déjà les pistes et les petits sentiers font office de pare-feu. La force des feux dépend de la saison : Les feux précoces commencent au début de la saison sèche. Le matériel végétal brûle mal parce que le sol et l’herbe ne sont pas encore totalement secs. Les températures qui en résultent sont relativement basses, la vitesse de propagation des feux de surface est réduite. L’effet destructeur des feux précoces sur la faune et la flore est moindre que celui des feux tardifs.

Les feux tardifs débutent à la fin de la saison sèche (mars/avril) et sont plus chauds, les flammes s’élèvent plus haut et atteignent les couronnes des arbres. Ils sont destructeurs pour la végétation et ils se propagent rapidement et amenuisent la fertilité du sol. De plus, la mort des jeunes bosquets éclaircit la savane. Dans le Parc, la savane est d’ailleurs la résultante de l’action du feu, sans lequel une région de forêt se développerait et mettrait fin aux possibilités d’existence de nombreuses espèces animales largement répandues aujourd’hui.

Le monde des plantes et des animaux a dû s’adapter au feu. Pour survivre, les arbres ont développé des écorces épaisses les semences sont devenues ligneuses, plus solides, et les rhizomes très grands. Ainsi, après le feu, la vie des végétaux peut-elle reprendre. Plusieurs animaux sont adaptés par mimétisme à la savane brûlée.
Approche en voiture :

De Bondoukou : 145 km de piste jusqu’à l’entrée de Bania 145 km de piste, via Nassian ou 193 km depiste, via Koutouba, jusqu’à l’entrée de Kakpin.
De Bouaké : 186 km de piste, via Dabakala, jusqu’à l’entrée de Gansé. 212 km, via Katiola (goudronné) et Dabakala (piste), jusqu’à l’entrée de Gansé. Avant Gansé, un ba c est en service de 7.00 h à 18.00 h. ( Celui-ci est parfois fermé pendant la saison des pluies.)
De Bouna : 38 km de piste jusqu’à l’entrée de Sayé (véhicule tout terrain recommandé).
De Ferkéssédougou : 121 km de bonne piste jusqu’à l’entrée de Kafolo (juste avant le pont de la Comoé).

Approche en avion :

Abengourou, Bondoukou, Bouaké. Kakpin, Kofolo, Ouango-Fitini, Kong et Tehini disposent d’un terrain d’atterrissage pour avions privés.
Renseignez-vous auprès de l' aéroclub d'Abidjan Tél: 21278363 et éventuellement aussi auprès des aéroclubs de Bouaké et Korhogo ainsi que l’Inspection du Parc à Bouna qui donnent des renseignements quant à l’état des pistes d’atterrissage.

Hôtels

Deux hôtels sont à la disposition des touristes.
Le “ Comoé-Safari Lodge ” offre des chambres climatisées, un bar et un restaurant ainsi qu’une piscine. Le “ Comoé-Safari Lodge ” ( 40 chambres) est situé à la frontière nord-ouest du Parc, alors que le “ Campement de Kakpin ”, (qui propose une infrastructure plus modeste mais néanmoins correcte), se situeà la frontière sud du Parc, près de Gansé

Des possibilités d’excursion sont offertes par les deux établissements. Il est recommandé d'effectuer vos réservations assez tôt pour les périodes de Noël, Pâques et Pentecôte.

Officiellement, le Parc est ouvert de mi-décembre à Juillet (saison sèche, voir infos traitant des pistes et des climats). En dehors de cette période, la visite du Parc est possible en demandant préalablement une autorisation auprès des autorités compétentes. On peut entreprendre des tours dans le Parc sans rencontrer de trop grandes difficultés jusqu’à la fin juillet.

Pistes dans le Parc

Les pistes sont en principe remises en état après chaque saison des pluies. Toutefois, il recommandé de se renseigner aux postes d’entrée sur les conditions de celles-ci avant chaque grand déplacement dans le Parc. Il convient d’emporter suffisamment d’eau et de nourriture ainsi qu’une pelle et une machette pour parer à une longue attente et un dépannage éventuel.
Les ponts, Pont de l’Iringou, Gué Auto), des petits cours d’eau et des trajets bourbeux dans les bas-fonds peuvent présenter de notables difficultés. Pendant la saison des pluies, l’Iringou et le Kongo ainsi que de plus petits cours d’eau (Boin, Bawé, Yévélé, Lingba, Kolonkoko, etc.) débordent, de sorte qu’ils ne sont franchissables, de mai à juillet, qu’avec un véhicule tout terrain. Par la suite, leur traversée devient souvent impossible.

Durant la saison sèche, les pistes ne permettent qu’une vitesse réduite (vitesse maximum officielle : 40 km/h). Une traversée nord sud, par exemple de Gansé à Kafolo en passant par Gawi, est un voyage harassant (environ 8 à 10 heures).

A l’intérieur du Parc, c’est uniquement au Gué-Auto que la Comoë peut être traversée avec un véhicule. Quoi qu’il en soit, il convient de rouler lentement. C’est la seule façon d’observer à coup sûr les animaux de manière satisfaisante. Les lions notamment, se confondent souvent à la végétation...

De septembre jusqu’à la fin de novembre, les herbes sèches se dressent si haut (jusqu’à 3 mètres) dans la savane arborée et arbustive que l’observation d’animaux n’est possible que sur les plaines longeant la Comoé. C’est du mois de janvier au mois de juin que les conditions de visibilité et de pistes sont les plus favorables.

Le climat

Le climat du Parc National de la Comoé est caractérisé par une grande saison sèche de novembre à mars et par une grande saison des pluies d’août à octobre. Dans la partie sud, toutefois il existe d’avril à mai, une petite saison des pluies et les précipitations y sont pauvres en juin et juillet.

La pluviosité moyenne est de 1100 à 1700 mm par an.
Les températures moyennes annuelles enregistrées se situent vers 27°C dans le nord et entre 25°C et 28°C dans le sud.
L’amplitude des températures journalières est plus grande dans le nord que dans le sud. En effet, dans le nord, au cours de la saison sèche, la température peut s’abaisser la nuit, jusqu’à 15° C environ, alors qu’elle atteint plus de 40°C durant la journée. Un vent chaud du désert souffle du nord-est de décembre à février: c’est l’harmattant.

Observations d’animaux

Bien que tôt le matin et en fin d’après-midi, les observations soient particulièrement fructueuses, on peut aussi rencontrer, la chance aidant, de nombreuses espèces durant le reste de la journée. Selon une longue expérience, ce sont les emplacements mentionnés expressément sur la carte qui sont les plus propices à l’observation des grands animaux.

Le fait de quitter la piste - malgré l’interdiction - ne fera jamais qu’augmenter la crainte des animaux. Dans le Parc National, ceux-ci sont encore toujours très peureux. Leur grande distance de fuite vis-à-vis des piétons s’explique par la chasse dont ils sont toujours victimes (voir paragraphe du braconnage). Afin de réussir vos photos d’animaux - sauf pour les antilopes cobes - il vaudrait mieux disposer d’un téléobjectif d’une distance focale d’environ 400 mm. Un film sensible estégalement recommandé lorsque le temps est couvert. Les endroits permettant d’observer des habitats typiques dans le Parc sont symbolisés sur les cartes. Les belvédères y sontégalement mentionnés.

Le braconnage

On continue de braconner dans le Parc de la Comoé malgré l’interdic-tion générale de chasser en Côte d’Ivoire et le règlement du Parc National (depuis 1968). C’est dans le nord et nord-est que les braconniers sévissent le plus. Ils passent plusieurs jours dans le Parc, au delà des pistes, et sont souvent accompagnés de femmes et d’enfants. On chasse de moins en moins avec les flèches empoison-nées traditionnelles. Elles sont remplacées par des fusils de fabrication artisanale ou moderne

C’est surtout dans la partie sud du Parc que l’on rencontre des poseurs de pièges et ceci, essentiellement, pour prendre des petites antilopes et des Aulacodes. La viande des animaux capturés est boucanée sur place, dans les camps des braconniers. Ainsi, elle se conserve mieux et diminue de poids, ce qui facilite son transport vers les villages, par des sentiers traditionnels que l’on aperçoit distinctement d’avion. Le caractère craintif des animaux, consécutif à cette pratique, demeure un élément préjudiciable à l’observation et, partant, au tourisme en géné-ral. L’administration du Parc manque
malheureusement de personnel, de moyens financiers et de véhicules pour pouvoir lutter d’une manière salutaire contre les braconniers. L’avion privé reste le moyen privilégié pour repérer les braconniers et leurs camps. Organisation du Parc

Le Parc National de la Comoé est administré par une “ Inspection ” à Bouna et cinq Cantonnements qui dépendent de celle-ci à Bouna, Tehini, Kong, Dabakala et Nassian.
La Direction de tous les Parcs Nationaux de Côte d’Ivoire a son siège dans la capitale.
Toutes les entrées du Parc sont contrôlées par des postes de garde. Le prix d’entrée du Parc est de 2.000 F cfa par personne
Ces informations sont données à titre indicatif, et nous vous conseillons
lorsque vous voudrez vous y rendre, de vérifier si le Parc est ouvert ,
et de vous assurer de vos réservations dans un des établissement hôtelier du Parc.


Sources: Parc National de la Comoë
Auteurs de l'ouvrage: Dr Michaël Mühlenberg et de M. Bernd
Steinhauer

 

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